Avant la fin de cette année scolaire, sa première en primaire, je souhaite faire un point sur Ninie, sur ses « supers-pouvoirs » comme j’aime les appeler. Je veux garder une trace de l’évolution de tout ça, de notre quotidien et des débuts difficiles.
- HPI: Haut potentiel intellectuel
- TOP: Trouble oppositionnel avec provocation
On n’en parle que maintenant?
Ce billet est longtemps resté en brouillon, je l’ai déjà dit plusieurs fois en privé, mais je me répète: j’ai du mal à publier des billets concernant les choses de notre quotidien, les choses personnelles. Si au départ c’était surtout pour moi « le truc des autres », ouais je ne suis pas du genre à m’étaler sur ce qu’il se passe à la maison, c’est vite devenu après quelques billets un moyen de m’attaquer. Je m’explique: quand je publie des billets persos, il n’est pas rare que je me retrouve avec soit des messages soit des commentaires inattendus et malveillants qui me force à fermer ma bouche… Donc je préfère ne rien dire plutôt que d’ouvrir mon jardin secret pour quelques clics. Mais voilà, j’écris…
Si j’ai parfois parlé des supers-pouvoirs de Ninie par le passé de façon très furtive (généralement dans les billets école), je souhaite quand même en parler un peu plus en détails. Notre quotidien n’est pas toujours ce que l’on montre sur les réseaux sociaux et sur le blog puisque j’y partage principalement les bonnes choses de la vie, ces petits moments de joies. Mais de temps en temps il est bon de rappeler que nous sommes comme tout le monde: avec nos galères.
Être démunie face à son propre enfant
Je ne vais pas revenir sur tout le déroulement des « événements » qui nous ont amenés à la conclusion que Ninie a un TOP et est HPI, j’en ai déjà parlé, j’ai ma dose concernant l’accompagnement et les conseils lamentables que nous avons eu. Je vais simplement vite résumer tout ça pour en arriver à notre quotidien aujourd’hui…
- Avant l’école: Ninie n’a jamais été une enfant facile mais on sait la gérer sans aucun problème.
La maternelle / La maison
Que je remette quand même un peu les choses dans leur contexte: le TOP de Ninie se traduit à ce moment là par des hurlements qui peuvent durer des heures, des objets qui traversent la maison, des coups, des mots méchants. Ajoute à cela un complexe d’œdipe et des terreurs nocturnes et tout est résumé… A l’école bien évidemment c’est tout le contraire, elle est studieuse, elle écoute, elle est volontaire.
- Petite section: Changement radical, elle est devenue très difficile. La maitresse est au top, elle nous accompagne comme elle le peu avec ses ressources. Elle va tout faire pour que tout se passe bien avec Ninie et pas seulement à l’école.
- Moyenne section: Une nouvelle maitresse, certainement celle qui nous a le plus épaulé. Ninie est montée d’un cran dans les crises, elle n’est plus du tout gérable, après avoir testé l’homéopathie sur conseil de la pédiatre qui n’a rien changé, on a décidé de consulter un pédo-psy. Après 7 rendez-vous où nous reprenions l’intégralité du discours du rdv précédent à chaque fois, où Ninie dessinait dans son coin car elle n’a jamais échangé avec le psy directement. Qui à part nous dire que nous sommes « de mauvais parents » et que tout est de notre faute, n’a pas cherché plus loin, je résume: « votre fille n’a rien, elle est juste un enfant roi ». Elle n’a donc pas su voir le potentiel de Ninie, ni le fait qu’elle avait les symptômes classiques des enfants atteins d’un trouble du comportement. J’ai abandonné, cette période a été très difficile! Mais ce n’est rien par rapport à ce qui nous attend l’année suivante…
- Grande section: On s’est retrouvés cette fois-ci abandonnés par la maitresse qui n’avait pas de temps à nous accorder ni même à Ninie. Même après avoir eu l’info concernant les supers-pouvoirs de Ninie elle a décidé de faire sans… Durant ses problèmes avec une autre élève ou devant les questions que nous avions au sujet du comportement de Ninie avec les autres au quotidien, elle nous a toujours expédiés souvent sans même retirer ses lunettes de soleil pour s’adresser à nous… et devine qui est venue à notre secours… La maitresse de moyenne section et la directrice de l’école (sa maitresse de petite section)! Nous avons été redirigés par le Psy scolaire vers un centre de bénévoles qui aide les familles d’enfants particuliers. Nous avons rencontré un nouveau pédo-psy et je dois dire que je lui dois beaucoup! Il a mis des mots sur « le mal » de Ninie, nous a souvent répété que nous sommes « de bons parents » et que nous sommes une famille unie.
Quand bien choisir son accompagnement est la clé du « succès »!
Je dois bien avouer qu’il a été difficile de se rendre chez un autre pédo-psy après notre précédente expérience laborieuse, mais celui-ci a été dès les premières minutes à l’écoute de Ninie, il l’a observé, il a échangé avec elle (contrairement au pédo-psy précédent), il nous a écouté… Le contact est rapidement passé, il n’a eu aucun mal à trouver les bons mots et à nous dire enfin pourquoi Ninie est comme elle est.
On a enfin pu dire et accepté le fait d’être de bons parents, car oui, figure-toi que quand un soit disant professionnel de la psychologie enfantine te dit le contraire et bien, tu as tendance à le croire. Plus que de nous apporter des mots réconfortants, ce second pédo-psy nous a aussi donné le noms de ses supers-pouvoirs, HPI et TOP, et donner des solutions d’accompagnement au quotidien. Alors il ne s’agit pas non plus de dire que nous sommes satisfait juste parce que nous avons entendus des mots rassurants, il a su détecter nos failles et manque de fermeté en nous rappelant les risques d’être trop « laxistes » avec un enfant particulier. Nous nous sommes donc remis en question, et bien sûr nous n’avons pas réussi à 100% mais le cœur y était et le plus gros a été fait.
Nous avons appris a éviter de « rentrer dans le jeu » du conflit. Ne plus se plier aux quatre volontés par peur de ce même conflit, mais d’imposer les règles peu à peu. Plutôt que de punir, nous avons mis en place un système de récompense (j’en avais déjà parlé), avec un tableau de bonnes actions, nous avions aussi pour missions de bien l’encourager. Il m’a également dit de continuer à la stimuler intellectuellement comme j’en ai l’habitude et nous a demandé de mettre l’accent sur son talent créatif et plus particulièrement le dessin. Des efforts pour adapter notre vision de la parentalité et de l’éducation, facile à mettre en œuvre mais difficile à maintenir sur le long terme.
TOP – HPI ça change quoi?
Ces deux acronymes peuvent être des ovnis pour les parents qui n’ont pas d’enfant souffrant d’un TOP ou étant HPI. Chez nous on arrive maintenant à faire la différence entre les deux, si le TOP est très bruyant il peut être corrigé, le HPI nécessite un accompagnement pour faire au mieux, ça ne se soigne pas, après tout, ce n’est pas une maladie.
On va commencer avec le TOP ou trouble oppositionnel avec provocation qui se traduit par des crises (parfois on pourrait croire à de l’hystérie) de hurlements accompagnés parfois de violence. Comme je l’ai dit plus haut, personne n’en savais rien à l’école puisque Ninie fait figure de petit ange, c’est dans le privé que tout est compliqué. Ninie cherchait la confrontation continuellement avec une figure d’autorité (avec moi le plus souvent).
Pour le HPI ou haut potentiel intellectuel, je pense ici que l’école aurait dû s’en rendre compte bien avant le pédo-psy. Je dois t’avouer que si le TOP ne m’a pas vraiment fait peur, au moins on avait un nom à poser sur ce qui se passe à la maison, le HPI m’est arrivé dessus comme un coup de massue. J’ai toujours pensé naïvement que les apprentissages étaient faciles à la maison parce que nous nous en occupions tout le temps: on lit, on dessine, on écrit… Bref, on fait plein de choses et ce depuis toute petite. Alors qu’en réalité c’est juste que son cerveau ne s’arrête jamais, ce que nous prenions pour « sa personnalité de je sais tout » a vraiment impressionné le pédo-psy, il s’est souvent retrouvé en admiration devant ce petit bout qui veut tout savoir et qui en sait déjà pas mal.
Aujourd’hui, on en est où?
Tout ce que j’ai dit plus haut, concerne tu l’auras compris toute la période de la maternelle. Aujourd’hui notre quotidien est un poil différent:
- La maitresse: Je n’ai pas perdu de temps, j’ai pris rendez-vous avec elle de suite, c’est une personne pleine de bienveillance, qui m’accorde du temps (faut pas croire, je suis pas une casse-pieds, j’ai discuté trois fois avec elle pour quelques petites corrections et faire un peu ma curieuse au sujet de ma princesse). Elle n’hésite pas à occuper Ninie quand celle-ci s’ennuie et c’est parfait. Elle a également très bien conscience des efforts de Ninie pour se tenir à carreaux sans jamais un seul débordement, elle m’a même dit qu’il serait bien que parfois elle « se lâche un peu ».
- Le TOP: Nous avons beaucoup travaillé sur ce point pendant les grandes vacances, aujourd’hui on s’en sort pas trop mal puisque même si elle n’est pas toujours d’accord avec nous, Ninie sait se contenir. Nous avons même supprimé le système de tableau de bonnes actions que je ne vais pas tarder à remettre à sa demande. Nous ne marchons plus sur des œufs, mais nous faisons quand même attention au moindre débordement bien qu’ils soient de plus en plus rares. Les autres parents doivent me prendre pour une tortionnaire à n’accepter pratiquement aucun écart, mais je sais à quel point ça va vite avec elle, même si j’avoue que je lâche du lest de temps en temps. Il faut souligner que parfois la frontière entre le TOP et le HPI se brouille, et ça donne une petite fille de 6 ans avec la répartie d’une chipie de 14 ans qui répond sans arrêt avec les mimiques et la confiance qui vont bien. Bref, il faut être patient et avoir une bonne dose d’humour.
- Le HPI: Ninie est entrée au CP en sachant lire (pas juste du déchiffrage, elle comprend ce qu’elle lit), elle a de nombreuses facilités bien évidemment. Parfois elle arrive encore à me surprendre, j’ai eu un choc lors de la première poésie qu’elle a appris en moins de 15 minutes. Elle dessine de plus en plus, elle s’est complétement plongée dedans pour notre plus grand plaisir. Elle parle de la vie, elle est passionnée par les animaux marins, elle sait presque tout de la création de notre univers, elle adore l’espace… Il y a quand même quelques bémols à tous ça: les retours d’école en pleurs car elle a fait une petite faute, la frustration de ne pas réussir de suite quelque chose de nouveau et l’abandon qui va avec. Elle refuse d’être « trop petite » et nous parle de honte lorsqu’il s’agit de faire des jeux d’enfants. En effet jusqu’a maintenant car ça va un peu mieux, elle refusait de parler seule à haute voix pour imaginer une histoire, de danser ou de chanter ou de faire la zouave en général, car c’était « trop la honte » et même quand c’est son père qui fait le pitre, elle se sentait mal (malheureusement pour elle il passe son temps à ça) Il faut aussi éviter le piège du « je le sais déjà » et de ne pas être assez attentif à l’école, transformant un « avantage » en retard par manque d’humilité (et va expliquer ça à un enfant de 6ans)… Et aussi pour faire écho à la fin du paragraphe TOP, que c’est une véritable éponge qui absorbe le caractère des adultes et sait replacer au moment opportun la pique qui casse bien le délire 🙂
Je te vois déjà me demander: Et Ninie dans tout ça? Elle ne sait rien du TOP, elle sait juste qu’elle est casse-pieds et fait tous les efforts du monde pour se contenir. On lui a demandé de lâcher un peu prise de temps en temps notamment à l’école où elle veut faire figure d’élève parfaite. Certains penseront certainement que ce n’est pas normal qu’elle ne soit pas au courant du TOP mais connaissant ma princesse, je sais que pour elle ce serait un argument de choix pour justifier les mauvais comportements… Pour le HPI, elle le sait, nous lui avons expliqué qu’elle est super forte, que c’est une championne mais qu’il est important de ne pas se moquer des autres s’ils n’arrivent pas à faire ce qu’elle sait faire. Nous n’avons pas parlé de différence, je n’en vois pas l’intérêt, nous avons simplement tourné la situation à son avantage et appris la tolérance.
Pour terminer avec ce très long billet perso qui n’est pas dans mes habitudes, je vais te donner quelques références littéraires si jamais tu en as besoin, ils m’ont beaucoup aidé:
- Zarbi, dont j’ai parlé sur le blog et qui s’adresse à la fois aux parents et aux enfants. Une véritable pépite!
- J’aide mon enfant précoce, qui donne beaucoup de pistes pour accompagner les enfants HPI.
- L’opposition ces enfants qui vous en font voir de toutes les couleurs, un livre complet et de référence pour comprendre le TOP et l’affronter.
Je souhaite également revenir sur un dernier point qui m’a fait très mal, pour avertir, sensibiliser peut-être, je ne sais pas, mais il semble bon de le dire. En tant que parent d’un enfant particulier, on est souvent sur la défensive, comme je l’ai dit on est démuni, on cherche le meilleur moyen d’aider son enfant, de le soutenir… On sait que les enfants ne sont pas tendres entre eux, que la « différence » même si elle n’est pas visible peut être perçue par certains, même si ça fait mal, ce ne sont que des enfants. Mais que des parents, des adultes, des personnes qui sont censées, justement élever des enfants non particuliers se permettent de juger une enfant de 5 ans (à ce moment là) parce qu’elle voit un pédo-psy, parce qu’elle est différente, je trouve ça horrible. Je ne m’y attendais pas, je ne pensais même pas que cela puisse être possible.
Merci à toi d’avoir lu tout ça, tu en sais un peu plus sur les supers-pouvoirs de ma princesse!
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Il ne faut pas hésiter!
merciii pour ce beau partage … plein de courage pour la suite … le plus dur est fait
Merci 🙂
Bonjour, merci pour cet article car tout cela est méconnu et nos enfants passent pour des monstres que nous ne savons pas éduquer, mon fils ets hpi, mais depuis peu je me rends compte qu’il aussi sûrement top, à notre grand damne….! Nous n’y arrivons plus, je me demande même si mon fils est heureux tellement c’est dur. Je ne sais pas vers qui me tourner puisque la psy ne nous a rien relaté de ses séances, ni même proposé aucunes clefs… Je suis dépourvu de solutions et les relations familiales en prennent un coup.
Bonjour Marion,
Comme je te comprends ! Je n’ai qu’un seul conseil à te donner : change de psy. Si elle ne t’apporte aucune réponse et aucune aide il faut changer. Avoir un bon accompagnement est hyper important !
Je te souhaite plein de courage <3
Merci pour votre témoignage. Je suis une maman solo face à une merveilleuse princesse qui a toutes les caractéristiques de la votre. Pour ma part c est le TOP le plus difficile à gérer, d autant plus étant moi même hypersensible je vous laisse imaginer les « dégâts » occasionnés en période de crise pour chacune de nous. On se fait du mal l une l autre et comme vous l avez si bien dit, le HPI sait très bien quoi dire et quand. Comme vous je suis vue d un « mauvais » oeil car je suis constamment sur le dos de ma fille même si j apprends à lâcher prise. Votre partage m a donné espoir qu il ne faut rien lâcher et surtout m a fait comprendre que je n étais pas une mauvaise maman voir même la pire du Monde et c est ce dont j avais besoin. Je ressors donc mon tableau moi aussi et haut les cœurs ! Encore merci
Merci à toi pour ton message ! Le TOP m’en parle pas, c’est vraiment ce qu’il y a de plus difficile, les autres ne comprennent pas… Cette période est derrière nous, même avec l’adolescence qui arrive doucement, on est très loin des crises du TOP. Nous avons eu un bon accompagnement, c’est certainement ça la clé. Nous avons suivi à la lettre les recommandations données et le calme est revenu à la maison.
Effectivement il ne faut rien lâcher, même devant le regard des autres. Il ne faut surtout pas penser être la pire maman du monde, au contraire, tu prends soin d’elle et tu lui apportes ce dont elle a besoin : un cadre et un accompagnement !
Bon courage pour la suite <3
Bonjour à vous maman chou !
Lire vos lignes me replonge quelques années en arrière avec mon grand d’aujourd’hui quasi 11 ans
Hpi et déficit d’attention ici. Pas de TOP mais je retrouve mon neveu dans les descriptions. Sans diag pour lui.
Le parcours, ne pas lâcher , toujours croire en son instinct.
La neuropsy m’avait dit : un enfant qui aura besoin d’encore plus de cadre que les autres…. Waouh le regard des autres , sentiments de devoir se justifier pourquoi on est « si intransigeant » et puis un jour pfffiou ça s’envole et on continue de faire sans s’en soucier, juste dans l’intérêt de son p’tit bout
Parfois c’est dur, je lâche un peu, mais aujourd’hui les bases sont là et ça s’équilibre !
Alors merci, merci d’avoir le courage d’écrire sur tout cela, vous transmettez vos supers pouvoirs (oui car vous aussi vous en avez ,) à d’autres parents parfois démunis dans ces prémices
Belle continuation à vous
Hello 🙂
Ils ont pratiquement le même âge nos loulous.
Ici on entre déjà dans l’adolescence, mais c’est totalement différent de la période TOP.
Pour diverses raisons, Ninie a quitté le milieu scolaire et nous sommes en IEF depuis le milieu du CE2. Notre meilleure décision (l’instinct comme tu dis) ! On voit bien ce HPI par moment, et la difficulté d’un accompagnement à la hauteur des besoins. Même lors des contrôles avec l’inspectrice, elle surprend. On sait que le plus difficile nous attend, avec un retour en milieu scolaire pour le collège. On nous a demandé de l’inscrire dans une classe pour enfants particuliers, mais c’est impossible à mettre en place, nous avons une seule classe dans notre secteur et l’établissement a mauvaise réputation. Nous allons donc tester une sixième classique et si ça ne va pas, nous tourner vers le privé et en dernière solution, revenir à l’IEF.
Merci pour ton message, tes mots font un bien fou !
Merci à toi pour ce bel article <3
Je reconnais tellement mes propres difficultés familiales dans ton écrit…forcément cela m'émeut
J'ai une question peut-être naïve : quand tu parles de pédo-psi, tu veux bien dire pedo psychiatre n'est ce pas ?
Nous avions décidé de d'aller vers une psychologue de ville, mais après qq années je vois les limites de cet accompagnement, et maintenant que mon fils a 12 ans je suis un peu perdue je l'avoue et pensais me ré-orienter vers un pédo psychiatre pour un vrai "diagnostic"
Merci à toi pour ce beau partage encore une fois
Merci <3
Alors pour le premier je me suis trompée, c'est bien un psy que nous avons vu. Il a été d'une inutilité déconcertante... Le second est bien un pédo psychiatre.
En lisant ton retour, je ne peux te conseiller qu'une seule chose: va voir quelqu'un d'autre. Si tu penses que c'est le mieux pour ton loulou n'hésite pas, au pire tu découvriras un accompagnement différent et peut-être qu'il te donnera des solutions et qu'il t'apportera l'aide dont vous avez besoin.
Je te souhaite plein de courage <3
J’imagine que ça ne doit pas être évident au quotidien, notamment les remarques d’autres parents. Pour autant, vous semblez être bien entourés (merci cette super maitresse d’ailleurs) et d’avoir trouvé des manières d’accompagner votre fille au plus près de ses besoins. Je vous admire beaucoup. Plein de belles choses pour la suite <3
Merci beaucoup!
Oui le plus difficile est certainement les adultes qui se permettent de juger. Heureusement à ce moment là, elle était trop petite pour comprendre.
Bonjour, en recherchant des articles sur le TOP et HP, je tombe sur votre billet.
Qu’avez-vous réussi à mettre en place pour l’aider à contenir son TOP? Merci
Bonjour Mélanie, on a suivi toutes les recommandations données par le professionnel qui nous accompagnait à l’époque et petit à petit (ça a été un long chemin) on a vu du mieux. Il y a quelques pistes dans mon billet, mais chaque enfant est différent.
Loulou a priori hpi ici, « diagnostiqué » par une psy il y a quelques mois, non testé pour le moment car n’a que 4 ans.
Pas facile ici non plus d’apprendre ça, sans sentir pour ma part le poids de la responsabilité de faire en sorte que ce soit une chance pr lui et non qu’il le vive comme un boulet au pied.
En revanche je ne connaissais pas les Top.
Bravo pour votre parcours, toujours se dire que seuls nous, les parents savons ce qui est le mieux pour eux et quand quelquechose cloche. Ici le parcours n’a pas été simple non plus, chaotique depuis la petite section, avant de se faire entendre et d’arriver au diagnostic ça a été long et semé d’embûches.
Comme je te comprends! Bon courage avec ton loulou. Ce n’est pas simple quand ça nous tombe dessus, mais tu vas voir, petit à petit, au quotidien, c’est plus facile à vivre ce HPI.
Tu parles du WISC? Ici non plus, pour l’instant il n’est pas utile de la tester et de l’embêter. Elle veut juste qu’on la laisse tranquille et donc si elle n’en a pas besoin (et nous non plus), elle ne va plus au centre.
Bonjour, je commente rarement et t’avoue ne pas avoir lu les billets précédents où tu évoques déjà les particularités de Ninie. Mais aujourd’hui je voulais te dire que je te trouve bien courageuse face aux premières errances dans l’accompagnement de ta fille. Il a dû être particulièrement difficile de se voir remettre en question et jugés par des personnes qui n’ont pas compris ce qu’il se passait : le diplôme ne fait pas tout.
Ton article me parle particulièrement, à l’heure où mon fils s’apprête à faire sa première rentrée. Je retrouve beaucoup de lui dans ce que tu écris à propos de ta fille. Du coup, d’autres questions me brûle les doigts: Comment ça se passe avec les autres enfants ? Elle a réussi à se faire des copains ? Est ce qu’elle garde la même assurance qu’avec vous lors des conflits avec ses camarades ?
En résumé, est-ce qu’elle s’en sort dans la jungle de la cour de récré ? (Tu l’auras deviné, voici une autre maman qui angoisse à l’approche de la rentrée).
Arf et les fautes : « D’autres questions me brûleNT les doigts » …
Merci pour ton message <3 il me va droit au cœur!
Il faut se dire que la rentrée va bien se passer (c'est moi qui dit ça alors que je suis une boule de stress). Si tu hésites à consulter pour ton loulou, mon seul conseil est peut-être de te dire de le faire. Je me dis qu'une consultation pour rien est mieux que de ne rien faire et de galérer au quotidien avec des loulous pas toujours simples à comprendre ni même à gérer.
Pour revenir sur ta phrase avec les difficultés de la remise en question de la part de "pro", je dois bien avouer que ce moment a été très très difficile à gérer. Mais maintenant l'accompagnement de la part de soit disant pro est très mauvais, je le vois depuis ma grossesse à l'accompagnement plus que terrible, puis à la naissance où rien ne s'est bien passé, puis l'accompagnement et gestion chaotique de son allergie, puis à la première visite à l’hôpital où je m'en suis pris plein la tête de la part du personnel hospitalier alors que j'étais déjà très fragile à ce moment là... Le coup du premier psy a certainement été le coup de trop car quand on me connait un peu on sait que ça n'a pas toujours été facile et que Ninie est un peu ma thérapie à moi que grâce à elle (et à son papa bien évidemment) des choses ont changées. Je pense que la remise en question que ce psy a faite était vraiment de trop et malvenue puisque je fais tout pour lui donner l'enfance que j'imagine avoir voulu toute ma vie. Le pédo-psy qui nous a réellement aidé a été également pour moi d'un grand soutien.
Pour répondre à tes questions concernant Ninie:
- Avec les copains: Ça a été très difficile au début, depuis toute petite elle n'en avait que pour les adultes ou les enfants plus grands donc j'ai eu très peur pour l'entrée en maternelle. Mais elle s'est fait une copine dès le début, elles sont toujours amies (avec des hauts et des bas mais ce sont des filles hein' et des enfants avant tout, donc c'est un développement normal) et dans la même classe depuis la petite section. Je croise les doigts pour que ça ne change pas cette année, je dois justement aller voir les listes dans la journée, j'ai déjà peur. Elle a aussi une meilleure copine depuis deux ans, elles sont inséparables même en dehors de l'école donc on utilise beaucoup cette relation qu'elles ont pour aider Ninie.
- Les conflits: Ninie est totalement différente à l'école, elle n'a jamais su gérer le moindre conflit. C'est un véritable problème au quotidien, on a pourtant tout essayé. Elle se laisse un peu moins marcher dessus mais ça reste très compliqué. Sa maitresse de CP a beaucoup fait pour que Ninie soit à l'aise et évite les conflits mais avec certains élèves c'est compliqué j'ai donc du également gérer de mon côté avec les parents, mais ça ne change pas grand chose. On essaie de lui apprendre à se défendre mais j'ai toujours peur qu'on plonge dans le sens inverse et je souhaite qu'elle y arrive mais je ne veux pas qu'elle soit violente.
La cour de récréation est toujours un moment qu'elle redoute (alors quand ses copines ne sont pas là je t'explique même pas l'angoisse) mais ça se calme un peu, j’espère ne pas avoir à tout refaire ce travail sur elle avec cette nouvelle année, c'est difficile de reprendre la main après une longue période où on la laisse un peu en électron libre.
Pour ce qui est de la rentrée de ton loulou, laisse la se faire, sans rien forcer et tu trouveras sans aucun doute des solutions par toi-même et si tu as besoin d'une oreille attentive je suis là 🙂 D'ailleurs, n'hésite pas à revenir ici pour me parler de sa première journée!
Merci énormément pour ta longue réponse. Je t’avais lue en temps et en heure et attendais que le tourbillon de la rentrée passe pour pouvoir te donner des nouvelles :
La rentrée s’est bien passée. On peut même dire qu’il était temps qu’il entre à l’école, car au quotidien son opposition devenait ingérable et je me suis vue au bord du burn-out.
Mon petit garçon, celui que je couvrais de tout mon amour (certes excessif _ on a tous nos casseroles), ne me supportait plus et prenait ses distances avec moi, souvent dans l’indifférence totale de ce que je pouvais lui dire, et parfois jusqu’à faire mal verbalement et physiquement. Et c’est assez déroutant de voir un petit garçon de 3 ans avec autant d’aplomb, de répartie, voire d’agressivité. Je ne m’imaginais pas la vie de mère au foyer ainsi, la maison déborde d’activités et de jeux, et cet été nous n’avons quasiment rien pu faire de ce qui était prévu, à part demander, répéter, faire la police, gronder, mener au chantage, nettoyer, rattraper, contenir …
Et voilà que devant les grilles de l’école, dès le premier jour, il change complètement, y entre avec plaisir, veut porter son sac, nous embrasse avec mon mari et entre dans sa classe sans se retourner. Pour m’être cachée derrière le grillage de la récré les premiers jours (oui oui …), je l’ai vu souriant, courir de partout pour essayer de se faire des copains, heureux de cette liberté. Ca fait tout drôle. Il rentrait à la maison heureux et les relations étaient transformées.
Et puis cachée derrière mon buisson à 10h15, je l’ai vu courir moins vite, essayer encore de s’approcher des autres enfants sans succès, éviter les enfants violents, s’asseoir dans un coin et attendre la fin de la sonnerie avec toute la déception qui se lisait sur son visage. Dès lors ça a été encore plus difficile à la maison, l’absence de sieste, la susceptibilité pour un rien, les hurlements, et des mots qu’ils n’avait encore jamais prononcé. Mais depuis quelques jours, il s’accroche, il commence (semble-t-il, car il faudra que je reprenne mon poste d’observation que j’ai délaissé 1 semaine) à trouver ses repères et à identifier quelques enfants avec qui ça le fait.
Je lui fais confiance, il ira à son rythme, et du mieux que je peux j’essaie de l’aider de manière plus discrète en essayant de donner des coups de pouce à de possibles amitiés : en invitant quelques enfants à la maison.
En classe, ça se passe super. Les 2 maitresses me disent qu’il prend plaisir à travailler, qu’il s’applique, mais qu’il a du mal à comprendre que d’autres sont plus à la traîne.
En te lisant encore, je retrouve pas mal de ce que tu décris chez Ninie : le fait que ce soit plus facile pour elle avec les adultes, qu’elle recherche la compagnie des grands enfants, et qu’elle se transforme en agneau avec les autres enfants dans la cour de récré. Alors je vais m’accrocher à ton conseil de de-stresser plus encore. Garder en tête qu’il peut y avoir de belles rencontres, des amitiés fusionnelles, des instits à l’écoute, et surtout , qu’il vit les moments les plus intenses de sa vie jusqu’à aujourd’hui : ceux où il a enfin la liberté d’agir loin des jupons de sa mère 😉
Merci encore pour ta réponse
J’espère que ça se passe bien aussi pour Ninie la rentrée au CE1 !
Coucou, je suis contente de te lire à nouveau !
C’est quand même une bonne nouvelle que cette rentrée soit un nouveau départ pour ton loulou (et pour toi), je te comprends ! Je me retrouve dans ce que tu dis, sauf qu’ici tout a été déclenché avec l’entrée en maternelle.
Je t’imagine cachée derrière ton buisson à le surveiller, mais juste une petite question : ils ne proposent pas la sieste en petite section chez toi ? Ou il refuse de dormir ?
As-tu essayé de voir avec les maitresses justement pour les récrées ? Voir si de leur côté elles peuvent donner un coup de pouce à ton loulou quand il est seul ? J’ai justement rendez-vous avec la maitresse de Ninie cette semaine pour cette raison et pour d’autres (oui la rentrée n’est pas simple ici, elle est dans une classe sans aucune de ses copines et en plus elles se crêpent sans arrêt le chignon). C’est génial pour lui cette « liberté », il avait peut-être besoin de couper un peu le cordon. En tout cas tout ce que tu me racontes est très engagent pour la suite de sa scolarité et de la sérénité à la maison.
N’hésite pas à revenir régulièrement, j’aime beaucoup quand tout se passe bien <3 et je peux te prêter une oreille attentive quand tout ne va pas comme il faut 🙂
Bonjour, Je vous remercie de ce partage. Mon petit fils de 7ans a été diagnostiqué HPI- TOP, et nous sommes démunis devant ces acces de violence. Ces crises apparaissent de plus en plus fréquentes selon les moments. C’est un petit garçon adorable qui est calin, attentionné et naturel mais quand nous le gardons, nous ne savons pas comment réagir devant ces crises qu’il ne peut contrôler. Quand nous le gardons tout seul, cela se passe relativement bien, si nous gardons sa grande soeur de 11 ans en même temps, ça devient difficile. A l’école, pour l’instant tout ce passe bien, il est le premier de la classe et a un vocabulaire et des connaissances trés riches, mais dés qu’il est chez lui ou chez les grands parents, ses crises reviennent. La communication est impossible, il se bouche les oreilles et vous dit, je n’entend pas. Nous ne savons plus quoi faire et quoi dire.
Bonjour Boubou,
S’il est diagnostiqué il a un suivi normalement. Le pédopsy est censé donner des pistes pour aider les parents à gérer les crises. Il ne faut pas hésiter à changer de professionnel s’il n’y a pas de changement. C’est ce que nous avions fait et le changement a été radical !
Bon courage à vous <3
Oh merci. Je me trouve en pleine tourmante car je pensais que ma fille était « folle ». Quand je vous lis je vois ma fille. J’ai des clés à aborder avec sa psy car je ne savais pas vers où aller. Je pensais avoir rater quelque chose, avoir été trop laxiste, trop sollicitant, avoir été TROP avec ma princesse.
Je lis ton billet avec des larmes de soulagement, je sais vers quoi m’orienter et vers quoi orienter La psy parceque Romy est idéale en rdv elle donne le change.
Je ne peux que te remercier.
Tu es ma petite lumière mon espoir.
MERCI.
Si tu as encore besoin n’hésite pas 🙂
Bonjour, je viens de finir de lire votre article. Je cherchais sur internet un peu de témoignages de parents qui vivent avec des enfants atypiques et quand je vous ai lu, je me suis dis que votre Nini est la jumelle spirituelle de mon Nono (Noah) tout tout tout ce que vous écrivez est ce que nous avons vécu et vivons, nous n’avons pas encore d diagnostic mais au plus profond de moi c’est bien un top dont « -souffre » notre fils de 7 ans. Nous avons vu un peso psychiatre qui en 20 min avec notre fils a conclut à un tsa asperger et il nous a invité a lire sur le sujet pour voir si nous sommes d’accord et aucun des critères ne faisait penser à notre fils. Nous avons donc été au cmp et Noah sera enfin vu par une psy qui a prit du temps à nous écouter. Le Hpi je n’en sais rien mais NOAH parlait avant ses 2 ans très bien pas de langage bb. Il excellent à l’école où sont complètement est modèle un petit garçon avec bcp d’entrain dans la cour mais très bon élève en classe. Enfin il est paléontologue ça c’est un fait il est déjà informé sur toute la période dinosaure et les félins la nature l’espace le début d envie sur terre tellement de question à la minute auquel je répond et parfois je ne sais vraiment pas alors en regarde des reportages on lit sur le sujet… le dessin aussi très douée et des pleures des qu’un dessin lui paraît moche rater !! Enfin Nini et nono je suis tellement heureuse de vous lire et à la fois choqué de tellement de ressemblance. J’ai vous lis mais c’est comme ci je lisais ma propre pensé. Merci bcp. Je serai ravie si vous accepter d’échanger avec moi, nous.
Bonjour,
Tu as tout mon soutien ! Comme je l’ai souvent dit, le plus important est de trouver la bonne personne pour se faire accompagner.
Cette période me semble tellement loin et pourtant je m’en souviens encore ++.
Tout a changé depuis, on est confronté à d’autres difficultés, elle a bientôt 11 ans et on a toujours l’impression d’avoir une ado de 14/15 ans face à nous. C’est déroutant.
Voici mon mail si tu veux échanger : Mamanchou83@mamanchou.com
Belle journée à toi 🙂
Bonjour
je viens de tomber sur votre billet, en pleine errance pour mon 2e.mes 2 enfants sont hpi. J’ai réussi à trouver une psychologue pour mon grand qui l’aide enfin. Elle a 3 enfants et un mari hpi….
mais nous sommes totalement demunis avec mon 2e qui semble avoir un TOP….
Vous parlez d’un centre de bénévoles qui aident les familles aux besoins particuliers. Pouvez-vous me donner le nom de la structure ?
Nous sommes épuisés…
Merci
Bonjour,
Bon courage à toi ! Il s’agit de la maison bleue à Sanary sur Mer.
Belle journée
Bonsoir,
Je tombe par hazard sur voûte article poste avant même la naissance de mon fils âge de 4 ans et hpi teste à ses 3 ans. Je ne connais pas le top mais je retrouve toutes les caractéristiques et effectivement le plus dur et le regarde et le jugement des gens. C est dur parfois je suis about et je craque mais il est merveilleux et je ne le voudrais pas différent il est drôle sociable vif gentil, franc et il sait ce qu’il veut. Il ne lâche jamais rien et un son franc parlé, son intelligence est remarquable et je pense que face à la stupidité de certains (adultes confondu) il a de quoi à l’énerver… il ne supporte pas l’injustice, les incohérences mais manque de patience, n’accepte pas l échec et se traite immédiatement d imbécile. Il commence à lire, fait des calculs et a une mémoire incroyable ainsi qui raisonnablement incroyable pour son âge. Alors oui c est dur les crises, devoir constamment lutter pour se faire obéir ( en dehors du cercle familiale il est parfait, dès qu on est là c est la catastrophe) et comme vous nous avons à faire à de nombreuses terreurs nocturnes (qui portent si bien leur nom). Merci pour votre partage et j aimerais bien savoir comment ça Nini 4 ans après
Salutations de Lausanne
Bonjour,
Je m’excuse pour mon temps de réponse…
J’imagine très bien à quel point ça ne doit pas être simple quotidiennement. Le regard des autres est souvent difficile, mais il faut se dire qu’ils ne peuvent pas se mettre à votre place et que vous, vous faites ce qu’il faut pour votre loulou.
Ninie a quitté l’école courant de CE2 (presque juste après le confinement car nous avions trouvé un rythme). Elle est aujourd’hui en 6ème (retour à l’école en Septembre) et s’en sort très bien. Tout ce qui est lié au TOP est terminé, on découvre les joies de l’adolescence, mais du coup, c’est plus simple à gérer, on a eu de l’entrainement 😉
Belle journée 🙂